Dans les ruelles de La Bouille

Mes photos de La Bouille sommeillaient depuis mon séjour normand de cet été. Alors que me revoilà en vacances dans ma région chérie, l’envie de les partager ici a ressurgi ! L’envie aussi de vous faire découvrir, au travers d’une belle balade, ce charmant village haut-normand situé en bord de Seine, à quelques kilomètres de Rouen ! Un tout petit village, pourtant riche d’une histoire intimement liée au fleuve.

On ne sait pas exactement d’où vient le nom de La Bouille : peut-être de bourbier (le terrain étant autrefois soumis aux inondations du fleuve) ou bien de bouillon (à cause des remous occasionnés par le passage du mascaret*) ou encore de bouverie (les bœufs étant très présents dans les prairies des bords de Seine).

« La fondation de La Bouille remonterait aux Celtes. Dès le XIe siècle, le village, qui, sis entre les falaises et la Seine, ne possède pratiquement pas de terres agricoles, oriente son économie vers le fleuve : pêche et transport de pierres de Caumont, de sel, de blé, etc. L’activité fluviomaritime animera la petite cité jusque dans les années d’après-guerre. Au XVIe siècle, elle arme au long cours et fait le commerce de marchandises exotiques : sucre, pierreries, fourrures, etc. En 1620, Louis XIII lui accorde un jour de marché. Quelques années plus tard, la création des « batels » bouillais, qui rejoignent la capitale normande en quatre heures, fait du port le point de passage obligé entre Rouen et la Basse Normandie. Les voyageurs affluent, les auberges et les commerces se développent. A la fin du XIXe siècle, avec l’ère du bateau à vapeur, La Bouille devient un lieu de villégiature réputé. Après la seconde guerre mondiale, le trafic fluvial décline, et le village se reconvertit dans le tourisme. » (Source : labouille.fr/Patrimoine et histoire)

Avant de se balader dans les jolies ruelles de La Bouille, il faut s’y rendre ! Pas de pont à proximité, alors le mieux pour passer de la rive droite à la rive gauche en quelques minutes est d’emprunter le bac de Sahurs !

La promenade commence le long du quai Hector Malot (bien qu’encombré des voitures garées là).  Au niveau du numéro 25, vous passerez devant la maison natale de l’auteur de Sans famille. En s’éloignant un peu de la Seine, place à la flânerie dans les petites rues et placettes du bourg et à la contemplation des maisons normandes, en pierres et briques ou à pans de bois, très fleuries l’été.

De nombreuses galeries ponctuent ça et là la balade. Le Grenier à Sel, un des plus vieux de Normandie et vestige de la grande gabelle sous l’Ancien Régime, accueille aujourd’hui des expositions privées temporaires. L’artiste peintre Vincent Dufour et Titou, son éléphant zèbré, ont installé là leur atelier-galerie depuis plusieurs années. Et d’aussi loin que je m’en souvienne, la boutique-atelier le Cuir des Méandres, qui propose des articles de maroquinerie travaillés artisanalement, a toujours été ici un passage obligé pour les visiteurs d’un jour !

Si vous passez par chez moi et si vous avez envie de découvrir Rouen et la Seine-Maritime, n’hésitez pas : venez faire un tour à La Bouille ! Vous serez peut-être accueilli comme moi par les habitants sur pattes des lieux et vous passerez assurément un bon moment dans ce village paisible de bord de Seine !

Plus d’infos générale : La Bouille

Plus d’infos : Patrimoine et histoire de la Bouille

* Le mascaret est une brusque surélévation de l’eau d’un fleuve ou d’un estuaire sous l’effet de l’onde de marée. Lors des grandes marées, la rencontre de la marée montante avec le courant descendant du fleuve fait naître une forte vague qui remonte le fleuve à grande vitesse.

3 commentaires sur “Dans les ruelles de La Bouille

  1. bonjour,
    franchement…il est difficile de trouver des images sur le net de la BOUILLE; vos photos rendent un très joli hommage à ce charmant village.

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