Lou’ise motivated to going out

Oui, parfois, il faut être sacrément motivée pour sortir. Déjà, il faut que je sois motivée par la sortie en elle-même. Facile. Mais surtout – et vous saurez pourquoi dans le prochain épiso… enfin plus bas quoi – je dois me forger une motivation de fer pour affronter la route qui me sépare de mon but culturel.

Aller au cinéma est plutôt simple pour moi. Il est à 2mn à pied. C’est un cinéma d’art et d’essai, ce qui me convient plutôt. Sauf lorsque j’ai envie de voir un bon gros blockbuster pour me vider la tête !

Et donc, pour voir ce genre de film, assister à des concerts ou à des pièces de théâtre, visiter des expositions… il me faut ALLER à Paris. ALLER en majuscules oui, mesdames et messieurs!

Parce que moi, qui vient de province, lorsque l’on me demande où j’habite, je réponds : à Paris. Sauf que je n’habite pas vraiment À Paris (tadadam!). Et ça, les vrais parisiens me le font bien remarquer (et bien comprendre quand ils rentrent chez eux d’une sortie en 1/4 d’heure top chrono).

Alors voilà, je l’avoue, je me repends, pardonnez-moi : j’habite en banlieue. En grande banlieue même. Mon seul salut pour sortir sur Paris est le RER A. Et il en faut de l’envie pour se taper 1h de transport pour rejoindre tous ces lieux de plaisir culturel.

Mais faire 1h de RER ne me dérange point. Je m’acclimate. J’écoute de la musique, je joue à la console, je pianote sur mon iPhone. Quelque part, le trajet aller participe à la sortie. C’est une sorte d’introduction à l’après-midi ou à la soirée qui pointe le bout de son nez. Le trajet retour, lui, permet de se poser, de faire le bilan.

Cependant, il y a un hic. Quand les moindres petits incidents ou travaux viennent perturber mes trajets, sortir devient un parcours du combattant. Exemples.

Quand tu te dis, tiens je suis fatiguée, je vais piquer un petit somme dans le RER. Et ben, tu montes justement dans le wagon du gars qui raconte sa vie en parlant bien fort, et que personne n’ose reprendre.

Quand tu n’as pas envie de payer ton ticket et que tu te dis qu’à 1h du mat, tu ne crains rien. Et ben, tu te fourres le doigt dans l’œil jusqu’au coude. C’est justement là que les contrôleurs t’attendent et te proposent une gentille petite amende pour bien pourrir la super soirée que tu viens de passer.

Quand tu sais qu’il y a des travaux sur la ligne et que tu décides quand même de bouger ton popotin. Et ben, les deux heures que tu mets pour rentrer chez toi, en changeant mille fois de train, te semblent bien longues.

(Désolée pour les « Et ben », c’est mon côté normand qui ressort!)

Enfin voilà, de provinciale qui allait de temps en temps « à la capitale », je suis passée à banlieusarde, qui sort bien souvent sur Paris. Malgré les péripéties. Parce que c’est une chance de n’être pas si éloignée de cette ville si foisonnante culturellement. Et pas seulement : se promener dans Paris, c’est un luxe. Il y a tellement d’endroits à découvrir. Pas si éloignée de Paris, c’est comme ça que je le vis. Peut-être qu’un jour, j’y vivrais vraiment et que je connaitrais ce sentiment de plénitude que mes amis parisiens doivent ressentir, quand, rentrant d’une soirée, ils me disent : « bah moi, je rentre à pied, là! »

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