Il était temps

Cela faisait une éternité que je n’avais pas parlé cinéma ici. Et pour cause : cela faisait une éternité que je n’avais pas eu un tel coup de cœur pour un film ! Ce que je pensais au départ n’être qu’une simple comédie à l’anglaise s’est révélé être bien plus que ça. Car Il était temps (About time en VO) est une bien jolie fable sur la vie, qui m’a littéralement bousculée.

L’histoire. A l’âge de 21 ans, Tim apprend de son père que tous les hommes de la famille ont un curieux don : celui de voyager dans leur propre passé. Il lui suffit alors d’être dans une pièce sombre (une armoire fait parfaitement l’affaire), de fermer les yeux et de penser au moment où il souhaite retourner et le tour est joué. Tim va alors se servir de ce don pour trouver (et retrouver et re-retrouver) l’amour de sa vie… (Je n’en dévoile pas plus !)

Partant de là, le film se déroule au rythme de la vie, des vies même, du héros. S’il traine un peu parfois, on n’en veut pas à Richard Curtis (qui avait réalisé un de mes films fétiches de Noël, Love Actually), car l’ambiance chaleureuse typiquement anglaise comble parfaitement ces petits moments de flottements. Les dialogues et les répliques du narrateur font mouche. Les acteurs sont justes. Et Bill Nighy (que j’avais découvert dans Love Actually et adoré dans Petits meurtres à l’anglaise) est brillant.

Alors pourquoi ai-je été touchée à ce point, me direz-vous ? Tout simplement, parce que Il était temps, qui commence comme une comédie romantique, nous livre un bon lot d’émotions, tantôt joyeuses, tantôt tristes, et nous invite à réfléchir. A réfléchir sur le temps qui passe et qui nous échappe, sur les hasards de la vie et la part de destin dans notre existence, sur la peur de faire les mauvais choix et de ne pouvoir revenir en arrière, sur le sens de la famille et sur chaque moment qu’il faut savourer ensemble… Sur la vie tout court et l’importance d’en faire quelque chose de bien pour soi et les autres.

Ce petit film sans prétention c’est tout ça à la fois ! Alors oui, ça bouleverse, ça émeut et ça énerve même de tomber parfois si juste. Sans doute m’a-t-il particulièrement touchée car il s’est posé là, à une période de ma vie (la trentaine m’sieurs-dames !) où je me questionne beaucoup (trop !) sur l’avenir…

Mais n’ayez crainte, le film a aussi sa part de légèreté et d’humour qui font passer toutes ces émotions avec finesse. Courez le voir, c’est un bijou comme savent si bien le faire nos voisins anglais !