Edvard Munch, l’œil moderne

Edvard Munch. On ne sait pas bien comment prononcer son nom : Münch, Mounck ?

Toujours est-il que l’exposition qui a lieu en ce moment au Centre Pompidou et qui est prolongée jusqu’au 23 janvier 2012 vaut le coup d’œil. Edvard Munch, l’œil moderne, c’est d’ailleurs son titre.

Celle-ci propose une plongée dans l’œuvre du peintre à partir du XXe siècle. Non, Edvard Munch n’est pas que le peintre du Cri. Sa production du XXe siècle n’est pas si désespérée et désepérante que ça. Même si.

Il y reprend et approfondit des thèmes qu’il a explorés au XIXe siècle, comme L’Enfant malade (ok, ce n’est pas très gai) ou Le Baiser, en y introduisant une touche de modernité. La photographie et le cinéma font partie de son quotidien et marquent de leur nouvelle empreinte ses tableaux. Et côté photographie, le monsieur aime beaucoup se prendre lui-même en photo en tenant son appareil à bout de bras (on s’est dit en voyant ses autoportraits qu’ils auraient pu faire de bonnes photos de profil Facebook à notre époque).

Certaines œuvres présentées dans l’exposition m’ont happées.

Allée dans un tourbillon de neige, où l’on appréhende la vision complètement ondulée (je n’ai pas d’autre mot) du monde de Munch. Ce paysage, ce sens de la perspective invite réellement à entrer dans le tableau et à visiter un monde mouvant.

La Chambre Verte, où, là, il n’y a plus besoin de faire un pas pour entrer dans le tableau, on est déjà dedans, intégré à la composition.

La Femme en pleurs, déclinée en plusieurs versions, où cette figure est tellement présente et pourtant symbolique. Ce motif ornera sa tombe, personne ne sait exactement pourquoi.

Edvard Munch est un mystère. Il a fait d’ailleurs fait plusieurs séjours en hôpital psychiatrique. Son œuvre est empreinte de ce mystère. C’est ce qui fait sa force. Chacun y puise ce qu’il veut, chacun l’interprète et la ressent différemment. Devant une toile, on peut se dire que ce rouge sur cette maison représente des flammes ou bien tout simplement une vigne. Les couleurs vives qui se heurtent, les formes qui se diluent, les motifs dynamiques de ses toiles nous renvoient à diverses émotions.

Et donc non, Munch ne fait pas que crier. Il nous emporte dans sa vision du monde, un peu mélancolique, un peu fantasmagorique. Allez le découvrir tant qu’il est encore temps!

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