Carl Larsson. L’imagier de la Suède

Je tiens, en préambule, à m’excuser pour ces photos iPhone de moyennes qualités, de retour à cause d’un malencontreux problème de réglage sur mon bridge (résolu depuis) ! Mais je me devais de les publier tant l’univers doux et coloré de Carl Larsson (1850-1919) m’a séduite ! Plus de 150 œuvres de cette grande figure de l’art suédois, prêtées par le Nationalmuseum de Stockolm et la maison de Sundborn, sont réunies pour la première fois en France pour l’exposition Carl Larsson. L’imagier de la Suède, au Petit Palais jusqu’au 7 juin 2014. Aquarelles, peintures, estampes, pastels retracent le parcours de l’artiste qui a su si bien dépeindre l’art de vivre à la suédoise.

Carl Larsson suit une formation académique à Stockolm avant de partir en France en 1877, d’abord à Paris, puis près de Fontainebleau où il s’intègre à une communauté d’artistes anglo-saxons et scandinaves. Il y découvre une approche différente de la nature, en harmonie avec les hommes. Au rythme des saisons, il aime à peindre les paysans au travail et les petits artisans. Il s’inscrit ainsi dans la vague naturaliste qui gagne la peinture française dès 1880. Il découvre également la sensibilité de l’aquarelle et la lumière vaporeuse qui en émane. Ses cadrages modernes, inspirés de la photographie, renforcent la profondeur et l’atmosphère reposante de ses toiles.

Il revient en Suède en 1889 avec une solide réputation, notamment grâce à son travail d’illustrateur. Le Nationalmuseum de Stockolm lui commande les fresques de son grand escalier, qu’il achève en 1896. Ses peintures monumentales, naïves et inventives, s’inspirent de l’art populaire de Dalécarlie (région du centre de la Suède) où il s’établira définitivement quelques temps plus tard. En tant qu’acteur notable de la vie artistique suédoise, il réalise aussi des portraits de célébrités nationales.

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A partir de 1901, il s’installe dans sa maison de Sundborn et se plait à représenter son mode de vie simple : la tranquillité de sa famille, la nature accueillante, l’univers chatoyant de sa demeure. Dans l’album « Notre maison », qui a connu une grande diffusion, il se fait le porte drapeau d’une nation fière de ses valeurs et de son confort domestique. Il emploie une palette de couleurs subtile pour dépeindre la douceur des moments passés en famille. Il se dégage de ses tableaux un bien-être communicatif fait de bonheurs fugaces et pourtant si précieux. Et aujourd’hui encore en Suède, ses aquarelles continuent d’influencer la décoration intérieure. (Ce n’est pas pour rien que l’exposition est soutenue par Ikea !).

D’abord désappointée par la scénographie de la première salle (pourquoi ce bleu canard et ce vert anis ?), je me suis finalement laissée embarquer dans les autres salles (beaucoup plus à propos !) par l’univers douillet de Carl Larsson, où l’enfance a toute sa place. D’ailleurs un espace parents-enfants propose des activités ludiques et pédagogiques autour de l’exposition pour les petits à partir de 3 ans.

Grâce encore une fois au groupe SMV (avec qui je me suis rendue au vernissage de l’exposition), j’ai pu découvrir l’oeuvre d’un artiste qui m’était inconnu. Et j’ai été enchantée par l’aspect coloré, créatif et délicat de ses dernières œuvres : elles donnent terriblement envie d’aller s’exiler en Scandinavie pour se blottir dans ces intérieurs chaleureux !

Plus d’infos sur l’exposition

 

3 commentaires sur “Carl Larsson. L’imagier de la Suède

  1. Mille MERCIS pour toutes ces photos partagées… Habitant en province, je n’ai pas pu voir cette expo qui me tentait tant mais grâce à vous, à toutes vos images, j’ai pu avoir un aperçu ce cette expo… Merci de votre générosité…

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