Der Blaue Reiter : trois mots qui me renvoient directement à mes (lointaines) études d’histoire de l’art. Trois mots qui désignent un courant artistique majeur mais pourtant fugace. Trois mots que l’on traduit ainsi : le Cavalier bleu. C’est avec un grand plaisir que j’ai renoué avec ce groupe d’artistes expressionnistes allemands et plus particulièrement avec Franz Marc (1880-1916) et August Macke (1887-1914), en me rendant à l’exposition qui leur est consacrée au musée de l’Orangerie jusqu’au 17 juin 2019. (J’étais accompagnée de mon acolyte culturel – mon ami d’enfance que je n’avais pas vu depuis un moment – , alors ce rendez-vous était encore plus agréable !) Voici donc un résumé de cette belle exposition qui retrace leurs parcours.
Franz Marc et August Macke se lient d’amitié en 1910, grâce à leur intérêt commun pour l’art français (Cézanne, Van Gogh, Gauguin et les Fauves en tête) : ils partagent une certaine fascination spirituelle pour le paysage et la nature, qu’ils peignent en plein-air. Très tôt, Marc trouve dans l’animal un motif pour exprimer son sentiment profond face à la nature et commence à peindre ses fameux chevaux bleus. Macke, quant à lui, se concentre sur la couleur et l’utilise d’une manière raisonnée.
En 1911, de la rencontre entre Wassily Kandinsky et Franz Marc naît l’aventure du Cavalier bleu. Les deux artistes, qui partagent la même conception de l’acte créateur, souhaitent former un collectif artistique : ils organisent plusieurs expositions internationales d’avant-garde. De son côté, August Macke privilégie une compréhension formelle et technique de la couleur et de la décomposition d’un volume.
Publié pour la première fois en mai 1912 à Munich et entièrement rédigé par des artistes, l’Almanach du Blaue Reiter cherche à tisser des liens entre art, objets décoratifs, littérature et musique, art extra-occidental et même dessins d’enfants. L’ouvrage est conduit sous la direction de Marc et de Kandinsky. Macke y participe en réunissant les visuels ethnographiques et en rédigeant un essai.
En 1912, lorsque Marc découvrent les tableaux de Robert Delaunay et les œuvres des Futuristes italiens, il entame un tournant vers l’abstraction. Dans les mois qui précèdent la guerre, il simplifie ses compositions et disloque les corps de ses animaux. Pendant ce temps, Macke cherche à privilégier le rapport entre l’homme et la nature, en explorant l’abstraction par des compositions géométriques.
Franz Marc et August Macke, qui se sont influencés progressivement et durablement durant leurs carrières, meurent au cours de la Première Guerre mondiale. Courtes carrières. Ils laissent derrière eux deux œuvres emblématiques de l’expressionnisme allemand, que le musée de l’Orangerie met en lumière aujourd’hui. Je ne peux que vous encourager à approfondir cette petite visite virtuelle en allant contempler les toiles fascinantes et colorées de ces deux artistes.
Merci Louise pour cette description simple et efficace qui donne envie de découvrir des expositions que l’on n’envisage pas, dans un premier temps.
Bonjour
Je découvre par hasard votre blog qui m’a paraît vraiment bien.Nous avons traite deux billets sur les mêmes thèmes
Le château de Monte Cristo et les peintres Macke ,et peut-être d’autres sujets ..
Je m’inscris à votre blog car vous parlez culture ,balades parisiennes et normandes .Et un tas d’autres choses, qui vont me plaire
Bonne après midi
Corinne
Merci pour votre gentil commentaire ! Au plaisir de vous revoir par ici :)