Deux jours dans la Vallée de Chevreuse

C’est fou comme on peut être dépaysé, en s’éloignant seulement d’une petite quarantaine de kilomètres de Paris ! C’est la première réflexion que je me suis faite au début de ces deux jours passés à découvrir les principaux paysages et sites de la Vallée de Chevreuse. Avant l’invitation du Parc Naturel Régional (PNR) de la Haute Vallée de Chevreuse et du Département des Yvelines, je ne connaissais que de réputation cette vallée du sud des Yvelines, mais je savais bien qu’elle me séduirait ! C’est qu’elle a beaucoup de charme cette vallée de Chevreuse, qui est en fait la vallée de l’Yvette, un petit affluent de l’Orge : elle regorge d’espaces naturels préservés, de lieux culturels inspirants et d’activités touristiques enrichissantes ! Accompagnée de huit autres blogueuses et de nos guides, je peux vous dire que j’ai profité pleinement de ce blog trip au vert !

1er jour

A notre arrivée à Saint-Rémy-lès-Chevreuse (en RER B), nous nous sommes dirigées vers l’Aiguillage, la maison du Tourisme et de l’Ecomobilié du PNR. Celle-ci a pour mission d’encourager un tourisme durable et écologique dans ce territoire, en favorisant des modes de déplacement alternatifs. La maison accueille un pôle tourisme, pour informer sur les richesses du territoire et les sites à visiter, ainsi qu’un pôle écomobilité en partenariat avec Ecox, avec un espace de vente, de réparation et de location de vélos à assistance électrique (VAE). C’est donc tout naturellement que nous avons enfourché nos VAE pour partir à la découverte de la vallée. Une chose est sûre après cette expérience : je vais avoir du mal à remonter sur mon VTC maintenant !

Nous avons pédalé sur une liaison douce – un tracé aménagé pour les déplacements doux et donc interdit aux véhicules à moteur – en empruntant une partie de La Véloscénie, qui relie Paris au Mont-Saint-Michel. Nous avons ainsi traversé quelques villages et sites de la vallée de Chevreuse : nous sommes passées par un verger (entretenu par le PNR), par des zones agricoles (les agriculteurs locaux sont soutenus par le PNR) et par le Marais de Maincourt, qui a été totalement réhabilité par le PNR et rendu accessible aux personnes à mobilité réduite. Un large chemin en bois a été aménagé pour se balader entre végétation haute et mare, le long de l’Yvette. Un balisage, des panneaux pédagogiques et des stations d’observation ponctuent la promenade qui peut durer une à deux heures. Un vrai sentiment de quiétude se dégage de cet endroit où la nature a repris ses droits. En témoignent tous les bruits d’animaux, que j’aurais aimé partager ici !

Nous avons ensuite fait une longue halte au Domaine de Dampierre, qui venait tout juste de rouvrir ses portes. Pour le déjeuner, nous nous sommes régalées avec des produits locaux et, en début d’après-midi, nous avons exploré le domaine qui appartenait autrefois aux Ducs de Chevreuse et de Luynes. Si le château, construit par Jules Hardoin Mansart – l’architecte de Versailles – est encore fermé pour restauration, le parc est quant à lui entièrement ouvert au public. Les jardins paysagers, et notamment les jardins à la française conçus par André le Nôtre, bénéficient d’ailleurs d’une grande campagne de réhabilitation voulue par le propriétaire. Nous avons pu les découvrir en voiturette électrique et en barque depuis l’étang ! Nous avons aussi eu la chance de faire un tour dans le parc forestier – avec pour guide le directeur du domaine, Pascal Thévard – où vivent sangliers et daims en toute liberté. Ces 400 hectares clos d’un mur long de 14 kilomètres ont subi peu d’intervention humaine et présentent ainsi les caractéristiques d’une forêt « non entretenue ». Depuis le 1er mai, des promenades en calèche sont d’ailleurs proposées au public pour apercevoir les animaux, les marécages et les arbres plus que centenaires du parc forestier. Au vu de ce cadre bucolique, j’ai bien compris pourquoi les rois et reines de France ont eu plaisir à séjourner ici !

Puis, nous sommes retournées à Chevreuse, par où nous étions passées le matin. Nous nous sommes arrêtées dans cette petite cité médiévale, dominée par le château de la Madeleine, pour apprendre à fabriquer un sirop dans l’atelier de L’Alchimiste Artisan Créateur Siropier. Marc Chenue nous a dévoilé les secrets de fabrication de ses sirops naturels, sans arôme, sans colorant et sans conservateur. Nous avons ainsi réalisé de nos petites mains un sirop ananas-gingembre très original en bouche. (Des ateliers publics de ce type sont organisés tout au long de l’année). Je serais bien repartie avec une petite collection de ces sirops gourmands, qui sont classés selon cinq familles de saveurs : les Aromatiques, les Fruitées, les Florales, les Épicées et les Torréfiées. Le bar à sirops propose de les déguster dans un joli cadre et ces derniers sont bien sûr en vente à la boutique attenante (ainsi que sur internet).

Après avoir rendu nos VAE, nous nous sommes enfin dirigées, vers le Gîte des Prés de Garnes pour déguster, au soleil couchant, des vins naturels sélectionnés par Joffrey Delacour de La part des anges et ses troubadours. Nous avons aussi fait la connaissance de nos hébergeurs qui appartiennent à l’association Dormir en Vallée de Chevreuse. Cette dernière propose un bel éventail d’hébergements – gîtes, chambres d’hôte, meublés… -, de qualité et de caractère, où la convivialité et le confort sont de mise. Pour ma part, je suis restée sur place pour la nuit, ce qui n’était pas pour me déplaire vu l’attrait des lieux !

2e jour

J’ai donc séjourné au Gîte des Prés de Garnes, à l’endroit même où se tenait autrefois la petite ferme du château de la Cour Senlisse, situé à deux pas. Le lieu accueille également le centre H2E, l’Ensemble Holistique de l’Être, qui a pour objectif de regrouper des structures réunissant tout ce qui est bon pour le vivant. Il rassemble des patriciens du bien-être et du développement personnel et offre ainsi une large palette d’activités : des thérapies, des journées découvertes sur une ou un ensemble de disciplines, des formations, des séminaires résidentiels, des conférences… Aussi, une ferme locale en permaculture et biodynamie, les Terres de Garnes, est installée là. Lors de cette matinée passée ici, j’ai pu découvrir toutes ces activités et profiter d’un grand gîte pour moi toute seule. Après le petit déjeuner, j’ai aussi pu faire une balade méditative dans la prairie de 4 hectares, bordée par une rivière.

Nous avions ensuite rendez-vous à l’Abbaye des Vaux de Cernay pour une visite guidée des lieux (qui est proposée tous les dimanches à 15h). L’abbaye a été fondée en 1118 et rattachée à l’ordre de Cîteaux en 1147. L’Ordre de Cîteaux était très strict : les moines n’avaient pas le droit de parler en dehors des messes (7 par jour) et de leur séances d’enluminure. Il ne reste que des ruines de l’église abbatiale, tandis que le scriptorium est intact. Les bâtiments des convers (membres de l’ordre religieux chargés principalement des travaux manuels et des affaires séculières de l’abbaye) ont été quant à eux savamment restaurés au XIXe siècle par Charlotte de Rothschild dans un style quelque peu anglais. L’Abbaye des Vaux de Cernay accueille aujourd’hui un hôtel-restaurant. Le scriptorium sert d’ailleurs de salle pour le brunch du dimanche. J’avoue avoir été complètement séduite par le calme et la beauté des lieux. Et par notre déjeuner gastronomique à la Table du Prieur, qui propose une cuisine française traditionnelle : je me suis régalée !

Nous avons terminé cette deuxième journée de blog trip dans la vallée des Vaux de Cernay. Nous nous sommes tout d’abord promenées en lisière de forêt pour découvrir plusieurs plantes sauvages comestibles. Stéphane Loriot nous a montré de nombreuses plantes sauvages, plus riches en protéines, en vitamines et en sels minéraux que les plantes cultivées, et dont on peut se nourrir tout au long de l’année. Il nous a également dressé la liste des bienfaits de leur consommation. Sur son blog, il présente d’ailleurs ses multiples recettes autour de ces plantes. J’avoue que je ne soupçonnais pas la diversité de ces plantes comestibles et encore moins leurs bénéfices pour notre organisme. Puis nous avons visité le Petit Moulin des Vaux de Cernay, le seul moulin restant parmi les six qui étaient présents sur le site des Vaux de Cernay. Cet ancien moulin à farine raconte aujourd’hui l’histoire du territoire et de ceux qui l’ont arpenté, façonné et représenté, via des interfaces multimédias et audiovisuelles, ludiques et interactives. Nous avons enfin regagné Saint-Rémy-Lès-Chevreuse en Baladobus : cette navette permet de relier tous les sites du PNR les week-ends et jours fériés. Pratique quand on veut se passer de voiture !

Durant ces deux jours, je n’ai cessé d’en prendre plein les yeux ! Et maintenant que je sais que n’habite pas si loin de cette jolie Vallée de Chevreuse, une chose est sûre : j’y reviendrai avec ma petite famille ! J’espère qu’à travers cet article, je vous ai transmis mon enthousiasme et donné envie de programmer une sortie au vert, avec un peu de culture en prime, dans ce si bel écrin !

Plus d’infos sur les sites du Département des Yvelines, du PNR de la Haute Vallée de Chevreuse et de l’association Dormir en Vallée de Chevreuse, que je remercie vivement pour leur accueil !

4 commentaires sur “Deux jours dans la Vallée de Chevreuse

  1. J’aime beaucoup ton blog. Un plaisir de venir flâner sur tes pages. Une belle découverte et un blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésite pas à visiter mon univers. A bientôt.

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