Cela faisait un petit moment que j’avais envie de photographier le Père-Lachaise. Et quand j’ai vu le temps de lundi dernier, je m’y suis précipitée pour attraper les longues ombres dessinées par les derniers rayons de soleil de la journée ! Derniers rayons d’un soleil pâle de fin d’hiver, qui chatouille le visage sans pour autant le réchauffer ! L’heure était idéale pour cette balade dans les rues du cimetière, tant pour profiter de la lumière que de la quiétude qui embaumaient les lieux. Accompagnée par le chant des oiseaux annonçant le printemps – à défaut d’arbres en fleurs, à une ou deux exceptions près ! – je me suis promenée au hasard de mes pas, à l’affût de jolies vues. Et à mesure que je grimpais (parce que oui ça monte !), je n’ai pas croisé tant de promeneurs que ça, bien que le Père-Lachaise soit le cimetière le plus visité au monde !
Son nom lui a été donné en référence à François d’Aix de la Chaise (1624-1709), dit le Père La Chaise, confesseur du roi Louis XIX. Créé au début du XIXe siècle, le cimetière du Père-Lachaise à l’est, tout comme le cimetière de Passy à l’ouest, le cimetière de Montmartre au nord et le cimetière de Montparnasse au sud, était à l’époque hors des limites de la capitale. D’ailleurs lorsqu’il ouvre ses portes en 1804, les Parisiens sont réticents à se faire enterrer sur cette colline, située qui plus est dans un quartier populaire. En 1815, seules 2 000 tombes sont recensées dans les 17 hectares du Père-Lachaise. Une vaste opération publicitaire est alors imaginée en 1817 : les corps supposés de La Fontaine et Molière ainsi que ceux d’Héloïse et Abélard y sont inhumés. Et en 1830, 33 000 tombes sont dénombrées ! Commencent alors des travaux d’agrandissement successifs, six en tout entre 1824 et 1850, pour atteindre les 43 hectares actuels (contenant les 70 000 concessions d’aujourd’hui).
C’est à l’architecte Alexandre-Théodore Brongniart, connu pour avoir érigé le palais de la Bourse des valeurs de Paris, que sera confiée la conception du cimetière du Père-Lachaise. Il dessinera alors les grands axes sous la forme d’un immense jardin à l’anglaise, aux allées sinueuses bordées d’arbres et de plantes. D’illustres sculpteurs et architectes, à l’œuvre dans la réalisation de sépultures sculptées, contribueront à la renommée du lieu : David d’Angers, Garnier, Visconti, Guimard… Plusieurs éléments du patrimoine funéraire ont d’ailleurs été inscrits ou classés aux monuments historiques. La partie romantique du cimetière est quant à elle un site classé depuis 1962.
La plus grande nécropole de Paris intra muros est aussi un immense espace vert habité. On y a notamment recensé 5 300 arbres, 400 espèces végétales, une quarantaine d’espèces d’oiseaux et une centaine de papillons. On y observe également des chats, des lézards, des hérissons, des écureuils roux… Et toute cette joyeuse faune côtoie les célébrités enterrées au Père-Lachaise depuis maintenant deux siècles : Champollion, Edith Piaf, Musset, Colette, Jim Morrisson, Géricault, Oscar Wilde…
Le soleil a été taquin durant ma balade ! Il m’a fait joué à une course contre la montre quand il a commencé à décliner, mais aussi à une partie de cache-cache quand il a fallu prendre le chemin de la sortie ! Chemin que j’ai retrouvé plutôt facilement, vu que je pensais que j’allais me perdre !
(L’entrée principale du cimetière du Père-Lachaise se trouve au 8 boulevard Ménilmontant (20e) – Métro Père Lachaise.)
j’ai aimé cette promenade avec toi!
les vues sont superbes!je l’ai visité une fois, c’était un mois de septembre: seulement plus de feuilles aux arbres…et j’avais rencontré un chat!
bisous.