Un après-midi à Fécamp

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Comme je l’avais fait l’année dernière à Etretat, j’ai été chercher mon petit avant-goût de vacances, au début de cet été, sur la côte normande. Cette fois-ci, j’ai fait halte à Fécamp, ancien port morutier coincé entre les imposantes falaises de la côte d’Albâtre. Et comme souvent, alors qu’il faisait beau à Rouen, le temps était bien plus frais et couvert sur le littoral ! Un temps cependant propice à la visite du Palais Bénédictine, suivie d’une petite promenade vivifiante sur le front de mer !

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Le Palais Bénédictine, c’est l’adresse emblématique et incontournable de Fécamp, où l’on fabrique encore la célèbre liqueur du même nom ! L’histoire du breuvage remonte à 1509, date à laquelle le moine italien Dom Bernardo Vincelli arrive à l’abbaye de Fécamp, où vivent des moines bénédictins qui étudient les plantes et expérimentent les techniques de distillation. Vincelli commence alors à fabriquer un élixir renommé, à base de plantes médicinales et d’épices d’Orient qu’il a ramenées de Venise. La boisson sera produite pendant trois siècles jusqu’à la Révolution française, avant de sombrer dans l’oubli. A la fin du XIXe siècle, un négociant en vin, Alexandre Le Grand, affirme avoir découvert un grimoire écrit en 1510, contenant la recette perdue de l’élixir aux 27 plantes ! C’est ainsi qu’en 1863, ce dernier reconstitue la recette de la liqueur, qu’il baptise Bénédictine, en hommage au moine. Il imagine aussi un bâtiment monumental pour abriter la distillerie et sa collection d’art sacré.

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La visite du Palais Bénédictine, à l’architecture éclectique, se déroule en deux parties. La première est consacrée à l’histoire du palais et à sa collection de pièces liturgiques : livres d’heures, reliquaires, sceaux et objets de l’abbaye, émaux, ferronnerie, peintures sur bois… ; la deuxième est dédiée à l’histoire et à la fabrication de la Bénédictine. Les salles du palais sont tantôt d’inspiration gothique, tantôt d’inspiration Renaissance. L’une d’elle a même en guise de plafond une coque de bateau inversée, réalisée par les charpentiers du port. Dans les salles consacrées à l’élaboration de la liqueur, on peut notamment admirer les grands alambics en cuivre martelé et les caves où reposent les alcoolats pendant plusieurs mois. A la fin de la visite – où la figure du mégalo Alexandre le Grand est omniprésente ! – une dégustation est proposée dans la magnifique verrière. Au choix : un verre de Bénédictine classique, de B&B (mélange de Bénédictine et de Brandy), ou de Bénédictine 1868 (Bénédictine agrémentée de cognac !). Un petit avertissement tout de même pour les palais les plus fragiles (comme le mien qui a eu un peu de mal à apprécier les quelques centilitres du verre !) : toutes ces liqueurs titrent à près de 40% d’alcool !

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Après le Palais Bénédictine, la balade sur la digue-promenade de Fécamp s’impose ! On y aperçoit le port, d’où les terre-neuvas partaient en direction des eaux glaciales de Terre-Neuve, au large du Canada, pour y pêcher la morue. Le Marité, gréé dans les chantiers navals de la ville en 1921, est le seul terre-neuvier qui subsiste encore. Depuis la plage de galets, on peut observer au loin Yport, un autre petit village de pêcheurs, qui s’est développé à la fin du XIXe siècle avec la mode des bains de mer. Et si l’on est téméraire (et de préférence muni de Méduses !), on peut d’ici se baigner dans la Manche !

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Cela me fait toujours un bien fou d’aller voir la mer et les falaises de la côté normande. Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il fasse grand soleil, ces paysages me ressourcent. A chaque fois, c’est un peu comme si je piochais un petit bout de ma Normandie et que je l’emportais avec moi !

Plus d’infos sur le site et sur la page facebook de l’Office de Tourisme de Fécamp

Plus d’infos sur Bénédictine

7 commentaires sur “Un après-midi à Fécamp

  1. La Parisienne : chouette ! J’aime bien donner des idées d’escapades ;)
    Argone : merci ! Je ne peux que t’encourager à aller découvrir la côte d’Albâtre :)

  2. nostalgie ! née au Havre , j’ai habité près de Fécamp pendant 13 ans…, j’a appris à nager à lapiscine du casino…..
    ça fait plaisir de revoir ses images ! la bénédictine je l’avais visitée quand j’étais toute petite c’est grandiose !
    merci pour la balade .

  3. Merci pour ce petit vent de fraicheur normand.
    Aujourdhui ardèchois, j’ai vécu toute mon enfance dans un petit village situé entre Fécamp et Etretat.
    C’est une magnifique région où comme le dit un dicton local , il n’y a pas de journée sans soleil ! (grâce aux marées).

  4. Les Violettes, Emily : merci pour vos retours ! Moi aussi je l’aime ma Normandie !
    David : Ah tiens, mon prochain billet parlera justement d’un village ardéchois !

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