Pride

Le cinéma anglais a encore frappé ! Il y a presqu’un an, je vous parlais ici dIl était temps, une comédie romantique qui m’avait bouleversée. Cette fois, je vais vous parler de Pride, une comédie dramatique qui m’a mis une claque ! Une très belle aventure humaine, inspirée de faits réels, pleine de tolérance et de générosité.

L’histoire commence en 1984. Les mineurs de tout le Royaume-Uni entame une grève illimitée pour protester contre la fermeture des mines décidée par Margaret Thatcher. Lors de la Gay Pride à Londres, un petit groupe d’activistes lesbiens et gays a l’idée de récolter des fonds pour soutenir les grévistes. Pour remettre l’argent en mains propres aux mineurs et à leur famille, les voilà qui débarquent dans un petit village du Pays de Galles. Et c’est le quotidien de ces deux communautés que tout oppose qui va s’en trouver chamboulé…

Paddy Considine (Dai) and Bill Nighy (Cliff) in PRIDE

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Il y a une chouette ambiance années 80 dans le film, joyeuse et décomplexée, troublée cependant par la crise et le début de l’épidémie SIDA. Il y a de la disco, de beaux paysages gallois, et des personnages qui, loin d’être caricaturaux, ont tous leur place dans l’équipée. Il y a une énergie folle, portée par des acteurs peu connus, en tous points parfaits. On peut saluer Ben Schnetzer, tout en justesse dans son rôle de leader gay. On remarque aussi la présence d’Imelda Staunton (l’antipathique Dolores Ombrage dans Harry Potter), très attachante en vieille dame qui se déride un peu au contact des ses hôtes. Et on retrouve (avec jubilation !) Bill Nighy, presque discret dans son costume de petit secrétaire, mais toujours impeccable, ici avec un bel accent gallois.

Si le postulat de départ est celui de la lutte, dans un contexte social et moral en pleine mutation, le film aborde aussi des sujets plus universels. Il parle d’abord de revendication de soi et d’acceptation de l’autre. Il parle surtout de solidarité entre individus et communautés. Le mot collectif prend ici tout son sens. Car ce qui porte les personnages tout au long du film c’est leur désir d’entraide. Et il y a là beaucoup de leçons à retenir…

Pour autant, Pride n’est pas moralisateur. Il pose ça là, comme on dit. Il touche et il ébranle. J’ai, pour ma part, beaucoup souri et ri lors de certaines scènes très ga(y)ies, et retenu mes larmes lors de passages assez poignants ! Si je devais qualifier le film en un mot, ce serait celui-là : brillant.

Alors, si ce n’est déjà fait, allez voir Pride ! Vous en ressortirez à coup sûr revigoré ! Toujours aussi forts nos voisins d’outre-Manche !

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