Les Jeudis Arty

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Je fais partie de ces gens qui n’osent pas franchir les portes des galeries d’art, de ceux pour qui l’art contemporain est un monde à part, obscur et réservé aux initiés. Les Jeudis Arty, créés en 2014 par Alice Lebredonchel, m’ont cependant prouvé le contraire le 15 octobre dernier, lors d’une de leurs nocturnes « arty-stiques », inspirées des First Thurdays de Londres. Au cours de ces afterworks organisés trois fois par an, une quarantaine de galeries d’art du Marais ouvre ses portes jusqu’à 22h avec au programme : vernissages, performances, rencontres avec les artistes et visites guidées. Une belle manière d’appréhender le monde de l’art et de croiser ses protagonistes !

Pour cette 5e édition des Jeudis Arty, en partenariat avec le Carreau du Temple et YIA Art Fair 2015, des ambassadrices étaient présentes dans certaines galeries pour répondre aux questions des curieux, tandis que des médiatrices s’occupaient des visites guidées thématiques. L’ensemble de l’équipe des Jeudis Arty était en tout cas au top ! Le point de rendez-vous de ces visites se situait au Carreau du Temple où l’on pouvait aussi se procurer le petit guide présentant les galeries et les artistes de la soirée ! C’est également ici qu’a eu lieu la Arty Party qui a pris le relais des galeries jusqu’à minuit. Celle-ci proposait aux visiteurs de découvrir des œuvres de jeunes artistes émergents – installations sonores, vidéos et multimédia, performances, happenings – autour du thème « Le corps comme activateur d’art numérique ».

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En ce soir d’octobre, j’ai donc suivi la visite guidée intitulée « Histoires. Quand les artistes se font conteur », qui nous a emmené dans trois galeries pour tenter d’y appréhender la narration dans l’art contemporain.

A la galerie Zürcher, l’exposition « Ombres blanches » de Marc Desgrandchamps (désormais terminée), présentait de nouvelles toiles de ce peintre figuratif reconnu, qui dit de son oeuvre qu’elle est un « développement », sans sujet ni fin. Dans cette série de tableaux, dominée par le bleu, on pouvait y voir un jeu d’apparition/disparition d’objets et de membres, mais aussi un jeu de transparence, donnant un caractère irréel voire menaçant aux toiles pourtant réalistes.

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A la galerie Metropolis, l’exposition « Unidentified Space Station » de Thomas Léon (terminée également) montrait les grands dessins de ce cinéaste de formation, qui utilise l’architecture comme métaphore de la complexité du monde dans lequel nous vivons. On retrouve, dans chacune de ces images fixes, une superposition de plans empruntée au cinéma, que l’esprit n’arrive pas à aussi bien reconstituer que lorsque ces images sont animées.

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A la galerie Oneiro, l’exposition « My surface is your canvas » de Mona Ardeleanu (visible jusqu’au 7 novembre) donnait à voir les peintures et aquarelles de cette artiste allemande qui expose pour la première fois en France. Dans ses tableaux, on retrouve une maîtrise technique ancienne et on y voit des matières, des accessoires, des tissus que l’on connait mais aucune forme concrète. L’artiste nous demande de puiser dans notre imagination pour réinterpréter ses créatures abstraites et figuratives à la fois.

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En ce dernier Jeudi Arty de l’année, j’ai également déambulé à ma guise dans deux autres galeries.

A la Claudine Papillon Galerie, j’ai apprécié l’exposition « Mutacje » de Tatiana Wolska (visible jusqu’au 31 octobre), qui présentait les œuvres baroques de l’artiste, faites de divers matériaux assemblés ou réagencés. Cette dernière créé sans idées préconçues et engendre un répertoire de figures incongrues.

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A la Under Construction Gallery, j’ai eu un gros coups de cœur pour l’exposition « Permesse » de Lise Stoufflet (visible jusqu’au 17 novembre). Ses œuvres intrigantes, voire hypnotisantes, sont définies par l’artiste comme des aller-retours entre fiction et réalité. Elle prolonge son motif peint par des éléments qui sortent du tableau, pour brouiller les pistes. Ses points de vue et ses cadrages intensifient le sentiment d’ambiguïté et prive le spectateur d’éléments de compréhension.

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Cette 5e édition des Jeudis Arty a été un franc succès puisqu’elle a accueilli 3000 participants. 10% d’entre eux ont suivi des visites guidées (payantes), tandis que les autres ont visité librement (et gratuitement !) les galeries ouvertes pour l’occasion. Tous étaient invités à participer aux trois « Arty défis » : il s’agissait de prendre un selfie devant une oeuvre, de décrire Les Jeudis Arty, de représenter le nom d’une galerie de manière créative et de poster le tout sur Instagram avec les hashtags dédiés ! Je n’ai pas eu le loisir de jouer le jeu, mais ce n’est que partie remise ! J’ai déjà noté la date du prochain rendez-vous des Jeudis Arty, à savoir le 4 fevrier 2016, pour renouveler l’expérience. Car, j’ai vraiment apprécié cette soirée qui, en favorisant une certaine proximité avec les galeristes et les artistes, m’a permis de plonger dans l’art contemporain et de mieux l’apprécier !

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PS : chaque jeudi, Les Jeudis Arty – qui portent définitivement bien leur nom ! – nous font découvrir sur leur webzine leur coup de cœur pour un artiste.

Plus d’infos sur le site et la page facebook des Jeudis Arty

2 commentaires sur “Les Jeudis Arty

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