Après avoir été subjuguée par la Belle et la Bête (dont je n’avais pas parlé ici car Monsieur l’avait très bien fait là), j’ai eu la chance d’être invitée samedi dernier au théâtre Mogador pour assister au Bal des Vampires. Le musical fêtait cet après-midi là son cent millième – ou sang millième ! – spectateur, mais aussi sa prolongation jusqu’au 28 juin 2015 ! De prime abord, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, ayant un peu oublié le film parodique de Roman Polanski (dont est tiré le spectacle), vu il y a fort longtemps. Et surtout j’avais encore en mémoire l’intense émotion qu’avait suscitée en moi le musical de Disney : Monsieur et moi-même étions au premier rang et je crois que le chef d’orchestre s’était bien amusé en nous voyant pleurer comme des madeleines pendant plus de 2h ! Bref… Même si l’histoire du Bal des Vampires est très différente, j’ai su dès les premières notes que ce que j’allais voir me mordrait ! Car j’ai tout de suite été plongée dans l’atmosphère, transie dans le froid de Transylvanie.
L’histoire commence ainsi : le professeur Abronsius et son assistant Alfred, à la recherche des vampires transylvaniens, atterrissent dans une auberge où les habitants du village, qui viennent s’y restaurer, sont tout d’ail vêtus. Pourtant, ils nient l’existence de quelconques suceurs de sang dans les parages. Le tavernier juif, quant à lui, surprotège sa fille Sarah qui tombe sous le charme d’Alfred. Elle ne résiste pourtant pas à l’appel de la liberté, proposé sous forme d’invitation par le vampire du coin, le comte Von Krolock. Le professeur et son assistant partent alors sur les traces de la jeune fille dans le château du comte, où un bal se prépare…
Créé à Vienne en 1997 et mis en scène par Polanski en personne, le Bal des Vampires a traversé 12 pays et a été joué en 11 langues avant d’arriver en France au théâtre Mogador. Mogador qui se pose d’ailleurs en fer de lance de la comédie musicale familiale (en français), avec des productions grandioses – tellement grandioses qu’elles ne peuvent se déplacer en province ! – à l’image du Roi Lion, de Sister Act ou prochainement de Cats. Et là, j’ai encore été bluffée par la qualité du spectacle !
La technique vocale des artistes principaux est impressionnante ! Je suis restée plusieurs fois bouche bée en les écoutant chanter ! Le fait qu’un orchestre assure la bande-son renforce aussi l’immersion dans les chansons, qui parfois se font écho tout au long du spectacle. Les musiques, plutôt rythmées, ont un accent rock pas déplaisant. J’avoue quand même avoir été un peu déroutée en entendant le thème principal du musical, à savoir une reprise de Total Eclipse of the Heart de Bonnie Tyler (qui me reste bien en tête depuis !)
L’ambiance générale du spectacle est plutôt fun : il y a pas mal de scènes comiques, d’autres plus cucul mais de façon totalement assumée ! Finalement le Bal des Vampires ressemble à un Disney, version trash ! Il y a en plus une vraie interaction avec le public : les acteurs courent plusieurs fois dans les allées, des vampires surgissent dans la salle… Les décors splendides sont là aussi pour plonger les spectateurs dans l’intrigue, tout comme les chorégraphies un peu folles.
En chiffres, le Bal des Vampires, c’est :
Côté costumes : 230 costumes, 300 faux bouts de doigts, 200 paires de chaussures, 80 paires de gants, 800 faux ongles, 70 chapeaux, 80 litres de teinture ont été nécessaires à la coloration des costumes, 5 litres de teinture phosphorescente ont été utilisés sur les costumes pour obtenir un effet mystérieux de luminosité dans le noir.
Côté maquillage : 11 postiches de calvitie, 150 perruques pour lesquelles, 15kg de vrais cheveux furent nécessaires, 2 dentiers par artiste, 10 femmes se transforment en hommes grâce à une barbe, 3 sacs de faux sang sont utilisés chaque soir, chaque acteur est remaquillé de 2 à 5 fois par représentation.
Côté technique : 1 maison amovible de 2 étages, 2 passerelles pesant chacune 2,5 t, 1 mur de tombes avec cercueils de 6 m de largeur et 7 m de hauteur, 1 escalier en colimaçon de 6 m de hauteur tournant sur lui-même grâce à un moteur intégré, 23 changements de scène par représentation, environ 300 litres de nitrogène liquide par spectacle, 11 machines à produire de la neige et de la brume, 3 projecteurs vidéo pour produire un décor atmosphérique, 1 structure scénique totalisant 22 t.
Et c’est aussi une mignonne petite chauve-souris côté souvenir !
Bref c’est beau, c’est drôle, c’est plaisant : pendant 2h30, j’ai été complètement vampirisée !
J’aime beaucoup ta critique, je suis tout à fait d’accord avec toi !
As-tu lu la mienne ? :) http://www.tony-comedie.com/critique/le-bal-des-vampires/
j’avais vraiment adoré ce spectacle, du grand show !
show sublime tres professionel