Les voici les voilà, enfin : le nouveau look du blog, résolument Art Déco, et le premier billet de l’année, ancré lui aussi dans les années 30 ! J’espère d’abord que vous aimerez ce nouveau design, qui s’inspire de mon courant artistique favori, et qui a été – patiemment – mis en place par mon frère (chéri) autour du logo réalisé par Marie-Charlotte Guisset ! Personnellement, je suis fan du résultat et je leur adresse à tous deux un grand merci : mon petit blog me ressemble vraiment maintenant ! J’espère ensuite que vous aurez la curiosité d’aller voir cette exposition – malgré mes petites réserves – car je suis heureuse de vous parler d’art pour commencer 2017. Je profite enfin de ce petit édito pour vous souhaiter une très bonne année et pour vous remercier de me suivre ici et là !
Mais revenons au sujet principal de l’article ! J’avais hâte de découvrir l’exposition La peinture américaine des années 1930, qui se tient au musée de l’Orangerie jusqu’au 30 janvier 2017 (avec des nocturnes exceptionnelles – 21h – les vendredis 13, 20, 27 janvier). Au travers de thématiques didactiques pertinentes, elle détaille la grande diversité de la peinture de cette décennie aux Etats-Unis. Le choix des œuvres est cependant un peu discutable, à mon sens. Certaines toiles ne sont pas vraiment percutantes, mais heureusement d’autres retiennent l’attention. J’ai d’ailleurs été conquise par le travail de Grant Wood, très représenté dans le parcours de l’exposition : on connait surtout de lui la peinture qui signe l’affiche, American Gothic, mais ses autres œuvres, plus confidentielles, valent le détour ! Quoiqu’il en soit, l’exposition invite à suivre ces artistes américains, pris d’un puissant désir d’expression et de témoignage, après le crack boursier de 1929 qui a ébranlé la société américaine.
Dès le début des années 1930, les Américains se sentent rassurés par l’image de la puissance industrielle du pays, malgré les conditions de vie difficiles des travailleurs. Ils sont également séduit par la vision apaisante du monde rural et du travail de la terre.
Les difficultés quotidiennes engendrent un désir de d’évasion. Les lieux de divertissement, mais aussi la rue, deviennent des sujets à parts entières dans l’art américain.
Face à un avenir incertain, les Américains trouvent refuge dans leur histoire. Ils aiment alors à se replonger dans les légendes et traditions qui ont façonné leur pays.
Dans un monde menacé par la guerre, en proie à la pauvreté et à la récession, les artistes représentent de plus en plus des visions cauchemardesques de la société.
Au tournant des années 1940, deux tendances artistiques marquent l’art moderne américain : l’abstraction et le réalisme. Toutes deux ont pourtant un même but, celui de dépeindre la décennie troublée qui vient de s’écouler.
Même si j’aurais aimé voir plus de toiles significatives – et aussi plus de toiles d’Edward Hopper ! – je reconnais que le déroulé de l’exposition est concluant. Il permet de voir dans son ensemble ce pan de l’histoire de l’art américain, dont la compréhension est facilitée par des cartels explicatifs qui accompagnent toutes les œuvres. Mais ce qui m’a le plus marquée, comme je vous le disais en préambule, ce sont les peintures de Grant Wood et son univers rond et coloré, qui raconte l’Amérique profonde.
Si vous souhaitez voir cette exposition, dépêchez-vous : il ne vous reste que quinze jours pour le faire ! Et tentez peut-être une visite matinale, car beaucoup de monde se presse aux portes du musée de l’Orangerie en ce moment !