J’aurais pu intituler ce billet : « une balade sur les berges de Seine ». Mais cela aurait été mensonger au vu de la récente météo. Comme beaucoup de parisiens, je me suis promenée lundi sur les quais de la rive gauche pour voir de mes propres yeux l’étendue de l’inondation de ce début juin. Même si le niveau de la Seine avait déjà baissé d’un mètre, je dois avouer que c’était impressionnant ! Et cette balade a été d’autant plus surprenante que le soleil a fait une timide apparition en cours de route ! Je vous invite donc à me suivre dans cette promenade singulière sur les bords de Seine, que j’ai agrémentée d’un petit topo historique.
La Seine, qui s’écoule vers l’ouest, sépare Paris en deux parties : la rive droite et la rive gauche . Depuis 1991, ces deux rives – à partir du pont de Sully et jusqu’au pont d’Iena rive droite et celui de Bir-Hakeim rive gauche – sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Trois critères ont été pris en compte pour le classement du site : l’architecture historique de l’ensemble, les monuments remarquables qui bordent les quais, la traduction des relations entre l’homme et le fleuve du XVIe au XXe siècle.
Paris naît grâce au trafic fluvial qui permet de pourvoir la ville en vivres. Au XVIe siècle, les premiers quais de Seine et le premier pont – le Pont Neuf – sont construits. Au XVIIIe siècles, deux tiers des provisions arrivent par le fleuve. La Seine attire également les blanchisseuses, les artisans et les porteurs d’eau, qui viennent s’approvisionner en eau potable ! Les premiers quais haut sont édifiés au niveau de l’actuelle place de la Concorde au milieu du XVIIIe siècle. Les quais sont cependant de plus en plus encombrés par l’intensification de toutes ces activités fluviales. Les canaux au Nord de Paris sont alors conçus pour venir compléter le trafic sur la Seine.
Au XIXe siècle, les chemins de halage se développent, les quais bas sont aménagés et plus d’une quinzaine de ponts sont construits pour désengorger les ponts existants. En 1855 et 1900, les berges de la Seine accueillent les Expositions universelles : de nombreux monuments, éphémères ou non, prennent place sur les quais. Lors de l’Exposition universelle de 1867, les bateaux-mouches font leur apparition. Au XXe siècle, les bords de Seine deviennent un lieu de promenade, de loisirs et de spectacle.
La Seine avait parfois des airs de fleuve amazonien suite aux inondations, qui heureusement ont été sans gravité à Paris. J’ai quant à moi trouvé que cette crue rendait aux bords de Seine des petits airs d’autrefois et j’avoue que j’ai aimé faire ce petit saut dans le temps !
Une jolie ballade pour voir Paris autrement !
Par contre, c’est impressionnant de voir le niveau de l’eau…
Impressionnant ce niveau d’eau pour un mois de Juin!
Je crois qu’il n’y a rien de mieux qu’un cours d’eau pour (re)découvrir une ville! Et Paris n’échappe pas à la règle… Ce que l’on remarque très bien à travers tes photos!