Le Jardin des Plantes. Dans ces mots résonne tout un pan de ma jeunesse rouennaise. Car très souvent le dimanche, j’allais me promener en famille au Jardin des Plantes de Rouen. C’est même là-bas que j’ai assisté aux premiers pas de mon frère. Tout ça pour dire que le Jardin des Plantes de Paris est tout naturellement un de mes jardins parisiens préférés (avec celui des Tuileries). Un jardin où j’aime flâner au gré des saisons et où je retrouve ce petit parfum d’enfance.
Le Jardin des Plantes est le cœur historique du Muséum d’Histoire Naturelle. Créé au XVIIe siècle, le jardin est d’abord botanique et dédié aux espèces aux vertus thérapeutiques. Au XVIIIe siècle (et pendant les siècles suivants), il devient centre de recherche et musée, comme en témoignent les bâtiments du jardin, classés Monuments Historiques : La Grande Galerie de l’Evolution (appelée Galerie de zoologie à sa création en 1889), la Galerie de Géologie et de Minéralogie, les Grandes Serres et leurs verrières du XIXe… Jardiniers et scientifiques ont ainsi fait de ce jardin ce qu’il est aujourd’hui : un conservatoire des espèces et des connaissances sur la diversité végétale.
Lorsque le jardin passe en mode hiver, peu de plantes et d’arbres en feuilles l’habillent. Pourtant quelques parterres de fleurs font de la résistance en s’accrochant au pâle soleil hivernal. Les Grandes Serres, quant à elles, gardent au chaud les plantes et végétaux de diverses régions du monde.
La Grande Galerie de l’Evolution – dans laquelle, honte sur moi, je n’ai toujours pas mis les pieds – veille sur l’ensemble du jardin. Le petit plus de ce dernier, c’est son belvédère, auquel on accède par un labyrinthe. Il offre un point de vue inédit sur le jardin et sur les environs (dont la belle voisine des lieux, la Grande Mosquée de Paris.)
Le jardin accueille aussi des expositions temporaires et, jusqu’à la fin de cette semaine, il présente le travail du photographe Matthieu Paley, qui a obtenu le prix photo du Muséum pour sa série intitulée « Hadza – Derniers des premiers hommes ». La soixantaine de clichés montre le quotidien de ce peuple de chasseurs-cueilleurs de Tanzanie, dont le mode de vie est menacé.
Comme ces photos le montrent peut-être, j’aime encore plus particulièrement me promener là-bas en fin de journée, sous un ciel dégagé mais déclinant. Et quoi de mieux pour terminer cette balade qu’un coucher de soleil joliment voilé derrière la Grande Galerie !