Vacances découverte en Dordogne

Au moment de la planification de ces vacances entre cousins en Dordogne, j’étais bien incapable de situer exactement la région sur une carte ! Et ce n’est que peu de temps avant de partir que j’ai su que nous allions séjourner plus précisément dans le célèbre Périgord noir ! Une fois sur place, je me suis rendue compte qu’une semaine ne nous suffirait pas pour visiter tous les sites naturels et culturels de la région, riche d’un patrimoine et de paysages exceptionnels ! Il faut dire aussi que pendant cette semaine de vacances à 14 (enfants inclus !), nous avons profité du très beau temps qui régnait (enfin un mois d’août estival !) et pris le temps de vivre ! Au programme : des balades découverte et des apéros locaux à base de Côtes de Bergerac blanc, de saucissons au foie gras et de saucisses de canard ! A défaut de pouvoir vous faire goûter ici tous ces mets, je vous invite donc à découvrir nos petites excursions dans le Sarladais mais aussi notre escapade dans le Lot !

Sarlat-la-Canéda

Sarlat a été la dernière étape de nos vacances, un samedi, jour de grand marché ! Nous nous sommes alors aventurés dans les ruelles et les placettes ombragées de la capitale du Périgord noir. Les monuments et hôtels particuliers croisés dans la ville datent essentiellement de la période médiévale et du début de la Renaissance. A l’écart de la Dordogne, Sarlat a été la seule cité épargnée par les Vikings. Pendant la Guerre de Cent Ans, elle demeura fidèle à la France tandis que cette dernière et l’Angleterre se disputaient le territoire de part et d’autre de la rivière, jusqu’à la bataille de Castillon-la-Bataille qui mit fin au conflit en 1453.

La Roque-Gageac

Notre pied-à-terre se situait non loin de La Roque-Gageac, petit village dominant la Dordogne du haut de sa falaise exposée plein sud. Autrefois, la rivière faisait vivre les pêcheurs et les gabariers du port. On aperçoit encore d’ailleurs leurs bateaux, les gabares, qui promènent aujourd’hui les touristes, quand ceux-ci n’empruntent pas les nombreux canoës qui fleurissent sur le cour d’eau à la belle saison ! Pendant la fameuse Guerre de Cent Ans, le village accueillit les évêques de Sarlat dont la résidence, à l’extrémité du village, a été conservée. En grimpant dans les ruelles sur la falaise, nous avons pu observer, de l’autre côté de la Dordogne, le château de Castelnaud qui, pendant cette même guerre, était aux mains des Anglais.

Beynac-et-Cazenac

Notre première découverte du séjour a été Beynac, repérable à son imposant château fort, bâti dès le XIIe siècle par les barons de la ville pour verrouiller la vallée. Pour l’atteindre, il nous a fallu monter par les ruelles sinueuses du village. Celui-ci a été le théâtre de plusieurs guerres entre les Seigneurs de la forteresse (alliés au Roi de France) et les Seigneurs du château de Castelnaud (allié au Roi d’Angleterre) pendant la Guerre de Cent Ans (encore elle !).

Domme

Nous avons fait halte à Domme en fin de journée, à l’heure où les montgolfières s’élèvent au dessus de la vallée de la Dordogne. La vue ici est grandiose ! Si l’époque préhistorique a laissé de nombreuses traces dans le village, c’est au Moyen Âge que Domme a connu ses heures de gloire. La bastide, ceinturée de remparts et de portes, fut édifiée sur une falaise de plus 150m au dessus de la rivière par le roi Philippe III dit « le hardi » en 1281. Pendant la Guerre de Cent Ans (toujours elle !), la cité a été prise par les Anglais (en 1347), puis a changé successivement de mains jusqu’en 1437 où elle est retournée dans le domaine français.

Gouffre de Padirac

Au milieu de nos vacances en Dordogne, nous avons pris la poudre d’escampette très tôt le matin pour faire un détour dans le Lot et visiter le Gouffre de Padirac. A 8h tapantes (pour éviter la foule de touristes), nous étions au dessus du gouffre, formé suite à l’effondrement de la voûte, vieux de 10 000 ans. Nous étions prêts à descendre dans la cavité naturelle et à naviguer sur sa rivière souterraine, à 103m de profondeur, découverte en 1889 par le spéléologue Edouard-Alfred Martel. Après l’aménagement du site, les premières visites touristiques eurent lieu en 1898. 2.5km de galeries sur les 42km explorés peuvent aujourd’hui être visités, en barque et à pied. Les concrétions, stalactites et stalagmites, y sont impressionnantes ! La température de la grotte est toujours de 13°C et celle de l’eau de 12°C !

Rocamadour

Après être descendu dans les profondeurs, nous nous sommes arrêtés dans la cité de Rocamadour, qui culmine à 150m de hauteur. Située sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle, la ville est, depuis le XIIe siècle, un lieu de pèlerinage réputé. Nous avons emprunté ses ruelles tortueuses, fermées par des portes fortifiées, et nous avons gravi l’escalier monumental de 216 marches que les pèlerins montaient jadis à genoux ! Ce dernier conduit à l’esplanade des sanctuaires où se trouvent la basilique Saint-Sauveur et la crypte Saint-Amadour, toutes deux classées au patrimoine mondial de l’Unesco, ainsi que de nombreuses chapelles dont la chapelle miraculeuse Notre-Dame (où se trouve la vénérée Vierge noire). Nous avons aussi suivi le chemin de croix qui mène au château et aux remparts, d’où l’on peut contempler la cité en contrebas et le Parc Naturel Régional des Causses du Quercy !

Ces petites excusions sont un infime échantillon de tout ce que la Dordogne et le Périgord ont à offrir ! Car la région compte nombre de châteaux médiévaux, de grottes préhistoriques, d’habitats troglodytiques et autres sites historiques ! Malgré tout, ces vacances en famille ont été excellentes : reposantes, dépaysantes et un brin sportives : ça grimpe, ça grimpe par là-bas ! (Et j’avoue que nous avons aussi cédé à l’appel de la rivière Dordogne en la descendant en canoë !)

PS : je vous laisse avec un petit chat se faisant dorer la pilule à Beynac !

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