A Noël dernier, Monsieur m’a offert un cadeau exceptionnel : un concert symphonique à la Philharmonie de Paris. Je ne pouvais rêver mieux pour commencer l’année que cette soirée musicale en amoureux ! Pourquoi m’a-t-il fait ce cadeau, me direz-vous ? Tout a commencé ainsi : depuis plusieurs semaines, Flavien nous sollicite tous les jours pour regarder à la télévision, ou écouter à la radio, du violoncelle ! (A 19 mois, ça promet !) Et, de fil en aiguille, je me suis mise à mettre France Musique et Radio Classique dans la voiture et j’ai commencé à m’intéresser vraiment à la musique classique ! (A 36 ans, il était temps !) Je ne connais pas grand chose encore en la matière, mais j’exerce mon oreille, j’apprends et surtout j’apprécie ! Et comme je l’imaginais, ce concert a été une révélation : je ne veux plus aller voir et écouter que des orchestres symphoniques !
En guise de préambule à cette soirée, j’ai tenu absolument à aller voir l’exposition Comédies musicales qui se tient à la Philharmonie de Paris jusqu’au 27 janvier (plus qu’une semaine pour la découvrir : foncez !) Cette exposition est tout simplement passionnante : nous sommes en immersion dans ce genre cinématographique si particulier ! Des projections géantes thématiques, des photographies et documents vidéos rares, ainsi que des bornes interactives (sur lesquelles on peut brancher le casque dont on est muni à l’entrée) nous font découvrir la richesse et la diversité des comédies musicales. L’exposition revient sur l’historique du genre, nous en montre les coulisses et nous plonge dans les plus célèbres films musicaux : un très beau panorama en musique de cette industrie du rêve qui a fait se côtoyer nombres de créateurs inspirés et d’artistes inspirants ! L’exposition se visite en famille : tout le monde est invité à s’initier aux claquettes grâce à un tutoriel installé dans une salle à part. Des déguisements sont mis à disposition des enfants et une salle leur est dédiée avec une projection d’extraits de dessins animés mythiques. Notre visite a duré 1h30 – 1h30 de pure déconnexion et de pur bonheur – car nous devions enchaîner avec le concert. Mais nous aurions clairement pu nous y attarder plus longuement !
Pour la suite de cette soirée, nous avons donc pris place dans la Grande salle Pierre Boulez de la Philarmonie de Paris, réputée pour son acoustique exceptionnelle. Monsieur avait choisi de m’emmener voir une oeuvre d’Hector Berlioz, considéré comme le plus grand représentant de la musique romantique. Dans le cadre d’un premier week-end dédié à Berlioz – pour célébrer les 150 ans de sa mort – nous avons donc écouté Harold en Italie précédé de quatre œuvres issues du répertoire du compositeur. L’histoire de la composition d’Harold en Italie est plutôt originale : c’est celle-ci qui a fini de convaincre Monsieur. C’est à Niccolò Paganini, grand violoniste de son temps, que l’on doit la création de cette symphonie en quatre parties avec alto principal. Il vint demander à Berlioz qu’il lui compose une musique pour jouer de son merveilleux Stradivarius. Pour lui plaire, Berlioz se mit à écrire un solo d’alto qu’il voulu combiner à l’action de masse de l’orchestre. Le violoniste fût pourtant déçu des esquisses, estimant qu’il n’était pas assez mis en valeur. Berlioz poursuivit tout de même son projet et créa une suite de scènes où l’alto, mêlé comme un personnage à l’orchestre, prit les traits d’un « rêveur mélancolique ». L’oeuvre est ainsi créée en 1834. L’histoire raconte ensuite que Paganini, qui l’entendit pour la première fois en 1838, fut transporté : il monta sur scène pour baiser la main de Berlioz et lui envoya une ronde somme d’argent quelques jours plus tard.
J’ai moi aussi été complètement transportée par cette oeuvre. Une vague d’émotion m’a même envahie dès les premières notes de l’orchestre : il faut dire que c’est quelque chose d’observer les musiciens et d’entendre les instruments en direct. Aussi, j’ai identifié assez vite le thème principal de la symphonie, au sein des quatre parties, qui sont pourtant bien différentes : le chant d’Harold se superpose à merveille aux chants de l’orchestre Les Siècles, dirigé par François-Xavier Roth. Cette formation unique au monde, réunit des musiciens qui jouent chaque répertoire sur les instruments historiques. Impressionnant ! La soliste, Tabea Zimmermann, m’a également subjuguée, notamment dans la deuxième partie d’Harold en Italie, avec un son atténué, incroyable, qui sortait de son violon.
Comme vous l’avez sans doute compris si vous avez été au bout de cet article, j’ai plus qu’adoré cette immersion dans la musique symphonique. J’ai aussi vraiment apprécié cette oeuvre de Berlioz, que j’ai réécoutée par la suite pour m’en imprégner. Je n’ai qu’une hâte maintenant : retourner à la Philarmonie pour découvrir d’autres œuvres de musique classique et me laisser envoûter !
Si cela vous intéresse, le live de ce concert est disponible ici pendant six mois !
Super bien de se lancer ainsi dans une grande aventure musicale !!!!
En ce qui concerne Bibou, s’il est encore passionné par le violoncelle, j’ai dans mon entourage (la fille d’un de me choristes et néanmoins ami) qui est violoncelliste professionnelle (à l’Orchestre National de France, excusez du peu) … on pourrait le lui présenter, il faut encourager les vocations précoces.
Cet endroit est merveilleux, aussi bien pour les concerts que pour les expositions