En règle générale, je ne suis pas friande de cinéma français. Il a tendance à m’ennuyer avec ses airs un peu pompeux. Allez savoir pourquoi, j’ai pourtant été attirée par le film Populaire de Régis Roinsard. Et si j’avais peur de m’embêter un peu, une fois dans la salle, je n’ai pas vu le temps passer !
C’est vrai que le synopsis peut sembler futile de prime abord. Mais que nenni, le film est bien écrit ! A la fin des années 50, Rose Pamphyle est promise à un destin rangé de femme au foyer dans un petit village de Normandie, mais elle ne l’entend pas de cette oreille. Elle veut être une femme moderne et devenir secrétaire. Elle postule alors à Lisieux, dans le cabinet d’assurance de Louis Echard, qui voit en elle son talent pour la dactylographie. Il lui promet le poste à une condition : qu’il puisse l’entraîner et la présenter aux concours de vitesse dactylographique, en vogue en cette fin de décennie. A partir de ce constat de départ, l’intrigue file à toute vitesse. On suit les deux protagonistes qui enchainent les situations cocasses et romantiques. Leur histoire se noue et se dénoue…
L’ambiance « années 50 » joue beaucoup dans la réussite du film. C’est joliment rétro, c’est charmant. On envie presque nos grands-parents qui ont vécu ces années glorieuses. Et puis, il flotte dans le film un romantisme suranné. L’histoire d’amour (parce que vous vous doutez bien qu’il y a une histoire d’amour là-dessous !) est toute en retenue, mais elle n’en est pas moins forte. Oui, j’ai même versé ma petite larme !
Quant aux acteurs, ils sont tous excellents. Déborah François est parfaite dans son rôle de jeune fille candide et maladroite, et néanmoins déterminée. Romain Duris est à son aise dans son rôle d’homme froid et blessé. Il a tout de même toujours un peu de mal à jouer le bonheur et à afficher un sourire franc ! Berénice Béjo est également très bonne dans son rôle de meilleure amie entremetteuse. Quelques « guest stars », comme Eddy Mitchell et Miou-Miou, apportent encore un peu plus de piment au film.
En bref, Populaire est plein de fraîcheur, bourré de moments délicieusement désuets. Alors, si sur votre route, vous croisez un cinéma qui porte encore ce film à l’affiche, n’hésitez surtout pas à aller faire un petit saut romantique dans les années 50 !
