C’est en cherchant sur le net un musée ou une exposition à visiter gratuitement un lundi – deux denrées rares à Paris – que je suis tombée sur le site (fort joli par ailleurs) du nouveau musée du parfum Fragonard ! Et c’est ainsi que lundi dernier, mon amie Lauralou et moi-même avons débarqué square de l’Opéra Louis Jouvet (non loin du premier musée Fragonard de la rue Scribe, toujours dans le 9e) pour voir ce bel endroit qui a ouvert ses portes en septembre 2015. Le musée du parfum se visite gratuitement donc, tous les jours de 9h à 18h, en compagnie d’un(e) guide qui raconte la genèse de la marque ainsi que quelques anecdotes et informations sur l’univers de la parfumerie et l’histoire du parfum.
Eugène Fuchs créé Fragonard en 1926 à Grasse. Le nom de l’entreprise est un hommage au peintre grassois Jean-Honoré Fragonard (1732-1806) et aussi au raffinement des arts du XVIIIe siècle. L’esprit de la maison – produire dans le respect des traditions – est perpétué par les générations suivantes. De nouvelles unités de production et de vente voient le jour à Grasse, Eze et Paris. Dans les années 70, Jean-François Costa modernise l’entreprise et réunit une collection d’objets liés à l’histoire de la parfumerie qui donneront naissance au musée de Grasse et aux deux musées-boutiques de Paris.
Au début de la visite, on découvre l’histoire du lieu qui a été tour à tour théâtre au style oriental, vélodrome et magasin de meubles anglais avant d’accueillir le musée. On entrevoit ensuite quelques matières premières utilisées pour la fabrication du parfum. On apprend que l’iris est la fleur la plus chère car un cycle de 6 ans est nécessaire pour en extraire l’essence. Et aussi parce que pour 1kg d’essence d’iris il faut 5 tonnes de fleurs. On aperçoit un appareil étrange qui sert à récupérer l’odeur du muguet, qui lui ne peut produire d’essence.
Plus loin, les différentes méthodes d’extraction des essences, à chaud et à froid, nous sont exposées. On apprend ce qui différencie les types de « parfums », à savoir leur concentration en essence : 25% pour le parfum, 15% pour l’eau de parfum, 10% pour l’eau de toilette et 5% pour l’eau de Cologne. Puis on observe l’orgue du parfumeur, son laboratoire, où chaque essence est une note et dont l’ensemble forme une pyramide olfactive. On nous explique qu’en France, on compte seulement trois écoles de parfumeur.
La dernière partie de la visite nous présente des objets de collections qui ont traversé les siècles. On contemple par exemple les écrins réalisés pour les parfums solides du XVIIe siècle, qui étaient sollicités et utilisés pour se protéger des maladies. On admire les flacons du XIXe siècle qui voit l’essor des grands verriers et l’allègement des parfums. Au XXe siècle, le parfum s’industrialise et s’insère dans le monde de la mode. Enfin, la visite s’achève avec l’exposition d’anciennes étiquettes de parfum, toutes plus belles les unes que les autres, suivie d’une présentation en boutique des parfums phares de la marque.
J’ai beaucoup aimé cette visite guidée qui m’a appris pas mal de choses et qui, finalement, n’est pas tant tournée vers la vente que ça, comme je l’imaginais de prime abord. Je lui reproche seulement d’être un peu trop rapide et de ne pas laisser plus de temps aux visiteurs pour regarder les objets de la collection. C’est d’ailleurs pour ça que nous étions souvent, avec Laura, les bonnes dernières du groupe ! Ne connaissant pas bien la marque, je pensais également que leurs produits étaient inabordables, mais que neni ! Pour exemple, j’ai eu un coup de cœur pour l’eau de toilette Pois de Senteur – 17€ les 50ml – que je vais courir m’offrir au printemps !
Plus d’infos sur le site de l’Office du Tourisme de Paris
Pour avoir fait cette même visite, je trouve tes photos vraiment très belles !
C’est un musée que j’avais pris plaisir à visiter…
Merci pour ce très bel article. Merci également de nous rappeler que beaucoup de musées sont et demeures gratuits. Je découvre votre blog avec plaisir et je vous souhaite une très sincère et bonne continuation.
Merci pour cet aperçu de ce musée que je n’ai jamais visité ! Ton billet me donne envie d’y aller.