Il parait que la première fois qu’on découvre les sports d’hiver, on sait immédiatement si on aime ou si on déteste. A peine arrivée, j’étais déjà sure et certaine d’adorer la montagne en hiver et le ski ! Il parait aussi qu’une fois qu’on y a pris goût, on ne peut plus s’en passer. Bon bah voilà, je suis tombée dedans, je suis frustrée de n’avoir skié que quatre jours et, si je pouvais, je retournerais à la neige dès cette année ! Humpf… En attendant, voici un retour sur mon séjour à Courchevel 1850.
Pourquoi Courchevel, me direz-vous ? Pourquoi cette station, dont la réputation snobinarde n’est plus à faire ? Et bien, parce que j’avais l’occasion d’y aller à moindres coûts, avec mon chéri, son papa et un ami du dit-papa ! Et, au regard du prestige de la station, le Club Hôtel Maeva, où nous étions logés, est plutôt abordable : pour une semaine, le studio 4 personnes est à 640€ hors vacances scolaires et même à 450€ en avril. La résidence est à deux pas des remontées mécaniques de la Croisette, et bien qu’elle soit un poil vieillotte, elle est très douillette et conviviale.
Malheureusement, Courchevel n’a plus vraiment ce côté convivial et familial (et ce n’est pas moi qui le dit : c’est le dit-papa qui y séjourne tous les ans depuis 1979). Il n’y a pas beaucoup de boutiques de souvenirs, les restaurants au bord des pistes sont presque inabordables (19€ un burger !), et les boutiques de luxe ont envahi la station. On se croirait sur l’avenue Montaigne. A la différence près que tout est traduit en russe. Courchevel est le domaine des gens fortunés, des Russes donc pour la plupart, qui dorment dans les hôtels 5 étoiles qui poussent comme des petits pains, mangent dans les restaurants gastronomiques tenus par des chefs étoilés, et qui, après le ski, achètent des manteaux de fourrure ou des œuvres d’art à plusieurs zéros. (Et ne nous méprenons pas, je n’ai rien contre les Russes !)
C’est dommage, on a l’impression que la station perd un peu son âme. Et pourtant, il est encore agréable de se promener dans les rues bordées de chalets et d’essayer d’apercevoir les intérieurs chaleureux. Il est agréable de marcher et d’observer les sculptures qui ont envahi la ville cette année (et ce, malgré l’absence de trottoirs à certains endroits !). Il est agréable de déambuler dans le Forum, l’artère principale de la ville qui accueille la patinoire, une supérette, quelques boutiques, mais aussi des bars lounges et un bowling bien sympathiques. L’endroit est accueillant, on s’y sent bien.
Revenons à la glisse. Courchevel est surtout connue pour son domaine skiable. Au cœur des 3 Vallées, la station propose une gamme étendue de pistes pour les skieurs de tous niveaux. En tant que grande débutante, j’ai apprécié débuter sur une Zen Zone protégée, puis sur des pistes vertes et bleues gratuites, accessibles par des navettes elles aussi totalement gratuites et circulant toutes les 30 minutes. Je me suis ainsi initiée au téléski et j’ai appris à skier sur de jolies pistes, comme le Jardin Alpin, Bellecôte, et plus tard Cospillot. Des mini-forfaits existent pour les débutants, leur permettant de tester d’autres pistes, notamment à Courchevel 1550. Et si l’on veut prendre des cours de ski, on est pas obligés d’en prendre à la semaine, comme il est indiqué sur la brochure de l’ESF, on peut les prendre à la demi-journée (selon les disponibilités), ce que j’ai fait !
Pour les plus expérimentés, le forfait 3 Vallées permet de vadrouiller de Courchevel à Val Thorens, en passant pas Méribel ou les Ménuires. Même si le forfait n’est pas donné, à en croire mes acolytes, ça vaut le coup d’œil et de ski ! Je n’ai pas vu le dixième de ce qu’il y avait à voir, tellement le domaine est étendu ! Et tous les mercredis, les skieurs sont invités à descendre la piste des Verdons de nuit, de 18h à 20h !
Hormis le ski, il y a de belles balades à faire à pied. Les descentes de télécabine étant gratuites, je suis allée me promener à Courchevel 1300 – Le Praz et suis remontée en navette (gratuite encore !), en passant par Courchevel 1650. J’ai vu de très beaux paysages de neige, différents de ceux de 1850.
En piéton, on peut aussi prendre un forfait pour monter à la Saulire, qui domine la vallée de Courchevel du haut de ses 2738 m. Le panorama offert est magnifique. On voit même le Mont-Blanc au loin, qui nous apparait si proche. Et puis c’est une occasion de prendre le plus ancien des téléphériques de France !
Pour rester dans les sports d’hiver tout en découvrant d’autres points de vue, la randonnée en raquettes est idéale. Personnellement, j’ai bien fait d’en faire une qui ne durait que deux heures. Car ça grimpe et ça fait les cuisses ! Mais c’est vraiment chouette de monter dans la forêt blanche, d’observer les traces de chevreuils ou de cerfs et de redescendre dans la poudreuse (sur les fesses la plupart du temps !).
Au final, si on met à part le côté « bling-bling pour Russes » de la station, Courchevel 1850 est excellente pour découvrir la montagne et la glisse. Les activités proposées sont multiples et bien organisées. Les parcours en ski sont bien balisés et offrent de beaux panoramas. Et il règne tout de même une jolie ambiance, surtout quand le beau temps est de la partie. J’ai pris vraiment plaisir à y découvrir les joies des sports d’hiver.
Pour s’y rendre, le plus simple est encore le TGV, qui, nous emmène de Paris à Moutiers-Salins en 4h10. Et après une petite heure de car qui passe à toute vitesse à mesure que les paysages enneigés défilent, la station de Courchevel s’offre à nous !
Plus d’infos : Courchevel, Les 3 Vallées
Et ici un lien vers le site de CaliKen, qui a mis en ligne une petite vidéo-résumé super fun de notre mignon séjour !
il y a de quoi s’occuper en effet … merci pour ton article détaillé, il me semblait que c’était un peu bling bling mais bon il y a de jolies balades à faire même si on est pas trop ski comme moi :-)