Il y avait très longtemps que je n’avais pas mis un pied au musée départemental Maurice Denis, situé à Saint-Germain-en-Laye. Pourtant j’adore son architecture, son atmosphère et les animations qui y sont ponctuellement organisées ! Cette fois-ci, c’est à l’occasion des Rendez-vous aux jardins que j’ai fait découvrir le musée à Monsieur. Cette manifestation coïncidant avec le 1er dimanche du mois, nous avons pu jouir d’une visite guidée du jardin et d’une visite libre gratuite des collections permanentes. Des collections qui font la part belle aux œuvres d’artistes nabis, symbolistes, post-impressionnistes et du groupe de Pont-Aven, mais aussi à celles de l’artiste dont le musée porte le nom.
Mais qui est Maurice Denis me direz-vous ?! Cet artiste est connu pour avoir fondé et théorisé le groupe des Nabis, avec Sérusier, Bonnard, Ibels, Ranson, Vuillard… Son œuvre compte de nombreux tableaux mais aussi des décors muraux et des vitraux, emprunts de symbolisme puis de classicisme. La religion, les scènes familiales, les paysages d’Italie et de Bretagne sont les thèmes récurrents de sa peinture.
En 1914, Maurice Denis achète cette demeure – qu’il renomme « Le Prieuré » – et entreprend de la réaménager dès son installation. Celle-ci abritait autrefois un ancien hôpital royal fondé au XVIIe siècle par Madame de Montespan pour abriter les indigents. Le bâtiment accueille un escalier à double révolution, de grandes salles éclairées de hautes fenêtres et une chapelle. Afin de la rendre au culte, il confie la restauration de cette dernière – qui sera achevée en 1928 – à Auguste Perret. La chapelle devient alors le manifeste religieux le plus caractéristique de Maurice Denis. L’artiste dispose également d’un atelier attenant au bâtiment, construit pour lui par le même Auguste Perret en 1912.
Mais qui sont les Nabis me direz-vous également ?! Le terme « Nabis », désignant des « prophètes » en hébreu, qualifie ces artistes, qui, entre le XIXe et le XXe siècle, créent une avant-garde à l’origine de l’art moderne. Les collections du musée abritent donc un fonds initial issu d’une donation faite en 1976 par la famille de Maurice Denis, mais aussi de nombreuses œuvres d’artistes symbolistes et nabis issues de donations et acquisitions. Gauguin, Sérusier, Vallotton, Bonnard, Vuillars, Redon, Mucha… sont ainsi représentés dans le musée au travers de peintures, mais aussi d’œuvres graphiques, de sculptures, de pièces de mobilier et d’objets d’art, qui montrent la volonté des nabis d’intégrer l’art dans la vie quotidienne.
Maurice Denis affectionnait particulièrement le jardin de la propriété, où il recevait amis et élèves et où a été créée une grande partie de son œuvre. S’étageant sur un flanc de colline, le jardin comprend plusieurs paysages : une terrasse qui entoure le bâtiment, ornée de sculptures d’Antoine Bourdelle ; un théâtre de verdure, de grands arbres et une roseraie situés à mi-pente ; un verger, un potager et un bassin zen en contrebas.
L’actualité du musée Maurice Denis est assez riche car de nombreux événements et activités ponctuent l’année, en lien avec les manifestations nationales, les collections, ou les expositions qui sont également régulièrement organisées. Si vous passez par Saint-Germain-en-Laye, je vous conseille donc de vous arrêter dans ce lieu emprunt de quiétude. Moi, je m’y sens toujours particulièrement zen lorsque je m’y rends. Et pour la petite info, ce bel après-midi au musée a été notre dernière sortie en amoureux : Petit Bout est arrivé quatre jours plus tard pour notre plus grand bonheur !
Plus d’infos sur le site et la page facebook du musée départemental Maurice Denis
Oh c’est magnifique. Merci pour la découverte. Je le note pour une prochaine sortie